CAMILLE CRÉPIN NOUS OFFRE UN NOUVEAU REGARD SUR L’HABITAT
Originaire de Pau, Camille est diplômée de l’école d’architecture de Paris Belleville depuis 2010. Technicienne dans l’âme, elle a également suivi, en parallèle de ses études d’architecture, un cursus d’ingénieur aux Art et Métiers de Paris. Savamment construit, son parcours l’a amenée, de Paris à Lima en passant par Copenhague et Madrid, à travailler pour de grands noms tels que l’agence BIG ou encore les architectes Dietmar Feichtinger et Marc Barrani. À leurs côtés, elle a participé à des projets publics d’envergure de type université, tribunal, centre sportif, etc.
Camille monte ensuite sa propre agence en 2014 à Pau, avant de s’associer en 2019 à la création de la SARL Plan B, à Hossegor. Fin 2022, elle quitte cette aventure pour fonder Unpointquatre Architecture. Pourquoi 1.4 ? Car c’est la latitude d’Hossegor, Capbreton, Seignosse, etc., celle d’un territoire dans lequel Camille est profondément ancrée et pour lequel elle souhaite œuvrer. Elle est notamment à l’origine du projet tertiaire Lekua à Bayonne ou encore du nouveau bâtiment (restaurant + siège social) Jack’s Burgers à Saint-Geours-de-Maremne.
UNE PERTE MASSIVE D’ESPACES NATURELS
Si l’habitat est le premier poste de dépenses des familles partout en France, ce postulat est encore plus flagrant dans une région plébiscitée comme la côte Sud des Landes. Le déséquilibre entre l’offre et la demande crée ainsi des tensions à la fois sociales, territoriales et générationnelles. Il entraîne aussi un étalement urbain et une artificialisation des terres non négligeables : la France perd chaque année 20 000 à 30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers sous la pression des activités humaines. Les conséquences sont nombreuses et néfastes :
Perte de biodiversité,
Réchauffement climatique,
Pollutions,
Augmentation des risques d’inondations,
Réduction de la capacité des terres agricoles à nous nourrir,
Renforcement des îlots de chaleur en zone urbaine.
CONSTRUIRE LA VILLE SUR LA VILLE
Face à ce constat, qui touche également d’autres zones attractives, des mesures nationales ont été mises en place. Ainsi, la loi Climat et Résilience a fixé en 2021 un objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) à l’horizon 2050. Un tel objectif implique de repenser notre vision de la construction, du logement et de l’habitat, dans le cadre d’une nécessaire évolution sociétale. C’est pourquoi Un point quatre Architecture propose aujourd’hui des solutions novatrices pour répondre à la demande de logement. Voici quelques exemples de ses projets / réalisations.

Démolir pour reconstruire
Ici, un hôtel désaffecté et une maison d’habitation ont été remplacés par 26 logements de grande taille, permettant l’installation de familles à l’année.
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Image 3D : Cap Biscaye, Capbreton (chantier en cours). Maître d’Ouvrage : Sagec. Équipe de Maîtrise d’OEuvre : 1.4 Architecture / PlanB, Modex, Premier plan, Thermeco, Cobet
Rénover l’existant
Optimiser l’existant, par exemple des logements inhabités, est fondamental, à la fois pour augmenter l’offre et éviter la dégradation des bâtis. C’est d’autant plus vrai lorsqu’il s’agit, comme ici, d’un bâtiment classé. Celui-ci, un ancien centre de vacances, est devenu une maison d’habitation.
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La Bergerie, Soorts-Hossegor (chantier en cours).
MOA : privée.
MOE : 1.4 Architecture, Modex, Antidote.
Dans cet autre exemple, une ancienne colonie de vacances a été réhabilitée en collège et chambres étudiantes gérés par HackSchooling.
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Le relais de Port d’Albret, Vieux-Boucau (chantier en cours).
MOA : mairie de Vieux-Boucau.
MOE : 1.4 Architecture, Modex, Ingétudes.
La densification douce
L’idée est ici de densifier / découper des parcelles, par exemple en créant de nouveaux logements dans de grands jardins et / ou en agrandissant la maison existante (extension ou surélévation).

La reconversion de friches
Les friches industrielles, vastes et souvent situées à proximité des centres-villes, offrent un fort potentiel de développement urbain. Ici en a éclos une résidence étudiante en co-living, composée d’appartements de 6 à 10 chambres et d’espaces communs, sur une surface totale de 5 000m².
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Secteur du BAB.
MOA : Essor Développement.

Travailler sur la réversibilité du bâti
Anticiper dès sa conception les différentes destinations qui pourraient être celles d’un bâtiment permet d’améliorer sa durabilité tout en répondant aux besoins d’usage. Ci-dessous, les logements saisonniers peuvent facilement devenirs des habitats plus grands pour des familles, des bureaux (encloisonnés ou open space), ou encore des salles de réception ou de séminaire. Ces adaptations sont rendues possibles par la simplicité des formes du projet et le choix de la construction bois : le cloisonnement est léger, démontable et réutilisable. Le choix de la construction bois et l’usage de matériaux bio-sourcés permet en outre que les bâtiments puissent à terme être démontés, les matériaux réutilisés, et le terrain retrouver son état naturel ou agricole d’origine.
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Concours de logements saisonniers dans la zone Pédebert, Soorts-Hossegor.
Images 3D de MC Design.
MOA : Nexity / Patrimoine.
Camille Crépin, architecte HMONP (habilitée à la maîtrise d’œuvre en son nom propre)
Pavillon de la Forêt 10, rue de la forêt 40150 Soorts-Hossegor
Tél. : 06 29 17 62 04
E-mail : cc@unpointquatre.archi
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