Terres de sport par excellence , les Landes comptent nombre d’athlètes de haut niveau mondialement reconnus. Parmi eux se trouve Olivier Darrieumerlou, champion de stand up paddle, sélectionné en décembre dernier pour porter un symbole de paix et de liberté : la Flamme Olympique. Pour Slowly, il revient sur son inspirant parcours..
Un amoureux des Landes
Olivier Darrieumerlou est un enfant du pays – sa famille vit à Seignosse depuis plusieurs générations. C’est donc sur la côte landaise que son père l’a initié, très jeune, à la chasse sous-marine. Immédiatement fasciné par le monde sous-marin et la connexion avec l’océan, il débute dans la foulée le bodyboard, le surf ou encore le triathlon. Puis un jour, l’hawaïen Laird Hamilton débarque avec son SUP (stand up paddle) dans les Landes. Pour Olivier, ce sport est une évidence, une révélation : il assouvit sa passion des sports nautiques en même temps qu’il lui rappelle les échasses qu’il pratique depuis l’enfance, comme son père. Il est également conquis par la liberté de naviguer au large, de se déplacer de pic en pic pour saisir une vague, de se balader sur des dizaines de kilomètres le long du littoral landais.
Se dépasser, toujours
Quelque temps après cette formidable découverte, il rencontre Florent Dode, fan de SUP lui aussi. Rêvant aux championnats de France, ils démarrent ensemble un entraînement intensif, qu’Olivier cumule avec son activité d’artisan en rénovation d’espaces cuisine. La longue distance est rapidement au programme. Là encore, l’héritage familial se fait sentir : ce goût de l’effort, le père l’Olivier l’a aussi, lui qui a réalisé des marathons en échasses ! Grâce à une préparation sans faille (8 à 10 entrainements par semaine avant les échéances), les résultats sont au rendez-vous.
Un palmarès impressionnant
2018 : 1er lors du SUP 11 City Tour (205 km sur les canaux de Hollande, soit 24 h 30 de rame et environ 75 000 coups de pagaie).
2019 : 2nd lors des 31 miles (USA).
2020 et 2022 : vainqueur de La Dordogne intégrale (130 km, 9 h 15 de rame), premier championnat de France ultra longue distance 2021 : vainqueur des Master 40 lors des championnats du monde de longue distance (20 km) en Hongrie.
2022 : lors des championnats du monde de Pologne, il est 1er de l’épreuve technique, 2nd en longue distance et 3e en sprint. Son nouvel objectif : un nouveau résultat en sprint. 2023 : champion de France et vice-champion du monde (Thaïlande) en sprint. Ainsi, après de nombreuses victoires en longue distance, Olivier a tenté, d’abord sans succès, les épreuves de technical race (1 km, environ 6 min) et de sprint (200 m, environ 1 min). Grâce à un travail acharné, au soutien de son entourage et à une pugnacité rare, il a réussi l’exploit d’exceller dans les trois disciplines du SUP, pourtant radicalement différentes.
TOPP : une structure d’entrainement novatrice
Lors de la pause obligatoire induite par le Covid, est née chez Olivier l’envie de créer une structure professionnelle qui proposerait un suivi personnalisé et quotidien dans les sports de rame. Jean-Luc Arnaud, son préparateur physique, et Christophe Mora, président du club des Marins de la Lune où il est licencié, rejoignent l’aventure. C’est ainsi que voit le jour Training Olivier Paddle Performance (TOPP), qui accompagne aujourd’hui une trentaine d’athlètes confirmés et leur donne les moyens d’atteindre leurs objectifs.
Et la Flamme alors ?
C’est la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique, agence d’Hossegor, partenaire des Jeux Olympiques, qui a proposé la candidature d’Olivier. Ce dernier a été retenu (environ 100 000 candidatures pour 11 000 élus) et portera donc la Flamme lors du relai de Pau, qui aura lieu le 20 mai 2024. C’est pour lui à la fois un honneur immense, une reconnaissance de son parcours et une occasion unique de rendre hommage au sport qui lui a tant apporté.
Aujourd’hui, à 44 ans, Olivier a décidé de ralentir le rythme des compétitions pour se consacrer non seulement à TOPP, mais aussi à ses deux enfants : Coline, 10 ans et Eneko, 9 ans, sportifs accomplis. Il s’adonnera également à sa nouvelle passion : le SUP foil. Enfin, titulaire d’un brevet d’État, il souhaite s’orienter vers une démarche de transmission qui lui tient particulièrement à cœur et espère ouvrir bientôt une école de paddle au bord d’un de ses terrains de jeu favoris : le lac d’Hossegor
Olivier DARRIEUMERLOU
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